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Le Septième As

Le Septième As

Sa carte préférée, le sept de pique, n’avait rien d’autre de particulier que de représenter un bon compromis entre la fin d’un verre de bière et le barillet d’un revolver. Il la mêlait rarement aux autres, l’arborant plus volontiers en boutonnière inversée dans sa veste. Ça n’était pas vraiment un porte-bonheur, plutôt une habitude, de celles qui font tomber le soleil quand le jour s’en va.

 

Dans un pays de poussière où un piano est une monture acceptable et la poudre se montre bavarde, le magicien fuit les chasseurs à ses trousses. Jamais à l’abri d’un tour raté, la magie, qu’il croyait son alliée, se montre versatile et le voici projeté de saloons désertés en catacombes mortelles. Et le lecteur de suivre les mésaventures de ce prestidigitateur sans nom, d’une cité-nécropole à une prison, rescapé des eaux en compagnie de trappeurs, suivi par une jeune fille taiseuse ou à califourchon derrière une mystérieuse pianiste ; une épopée aux figures singulières, évadées d’un western mystique. Le Septième As est un roman-mystère, le tourbillon d’un paquet de cartes dispersé par le vent que l’on explorerait figure après figure. Fascination des miroirs brisés que l’on recompose comme un puzzle. Un roman-fragments, un roman monde où rien ne se suit mais où, peu à peu, tout fait sens. C’est aussi le deuxième roman de Côme Martin.