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Mater Clamorosum

Mater Clamorosum

(...) en ces temps, les âmes erraient nombreuses le long des chemins. Aussi légères qu’une bruine, elles se pressaient dans les ornières, les fossés et les futaies basses. Elles floconnaient, imperceptibles, aux branches des ormes et des sureaux. Elles dormaient dans les cimetières, allongées sur leur propre tertre, et processionnaient interminablement au cœur des nuits. Les vivants leur cédaient le pas, par respect pour leur éternité.

Pourtant, éternelles, elles ne l’étaient pas.